Je suis née en pays Noir. Je ne suis pas Noire. Je suis Blanche.
Mélange de 4 nations blanches différentes, J’ai grandi en pays Blanc, Un petit pays Où cohabitent avec respect, Depuis des siècles, 4 mentalités et 4 langues.
Élevée par une mère voyageuse, Le coeur curieux et voyageur aussi, J’ai appris le profond respect Envers chaque humain, Peu importe sa couleur.
Au fil de mes voyages, J’ai savouré le bonheur de partager ce respect Avec des Êtres noirs, jaunes, blancs et rouges.
Je vis aujourd’hui en pays Rouge Mais je ne serai jamais Rouge. Je resterai toujours une Blanche Qui partage avec les Noirs, Les Jaunes et les Rouges.
Ma mentalité, mon éducation, mes traditions, mes croyances Sont différentes Mais peu importe la couleur de ma peau,La couleur de mon coeur Et tout l’Amour qui y est présent Sont les mêmes que ceux des Noirs, des Jaunes, des Blancs et des Rouges.
Puisse chaque Ëtre humain reconnaître Son Humanité dans l’humilité Et le profond respect de chaque Ëtre Pour qu’Ensemble, Nous vivions heureux Dans l’Arc-en-Ciel de l’Humanité.
Dominique Jeanneret
Née au Libéria A grandi en Suisse où on parle 4 langues officielles : français, allemand, italien et romanche, de parents d'origines française, belge, allemande et suisse Immigrée au Québec en 1986 Vit sur une réserve indienne depuis près de 10 ans.
"La vie nous
demande confiance, ardeur et humilité.
Il n’y a pas de chemin de
maturité sans épreuves.
Celles-ci sont autant de portes, autant de
rencontres qui nous forgent et nous enseignent.
Pour moi, une “belle
vie” ne consiste pas en une succession de bonheurs, de plaisirs ou de
gratifications. C’est une vie remplie de toutes sortes d’expériences, de
souffrances comme d’espérances,
c’est une vie intense, entière.
Avoir
une “bonne vie”, c’est tout embrasser, ne rien rejeter, c’est avoir
envie de tout bénir, de tout serrer sur son cœur..."
(Jacqueline Kelen)
"Si l’amour fait si peur, c’est en particulier qu’il requiert le lâcher-prise, l’abandon de soi, la confiance éblouie, absolue : au regard d’une société matérialiste il ne peut être considéré comme une "valeur sûre". Et puis, il a l’horrible défaut d’être là, d’être donné et, pour une société marchande, le gratuit est intolérable. Et comme par nature (par énergie ), il est immense et excessif, comme il déborde les fragments d’existence que nous représentons, on cherche à piétiner ce qui nous dépasse ou on fuit à toute allure de peur que le cher-petit-moi ne soit pris de vertige." (Jacqueline Kelen)
JacquelineKelen évoque l’absence d’amour vrai qui régit les rapports hommes-femmes.
Elle
n’a rien à perdre, cette femme, car elle est la nomade, la passante, et
de la vie ne retient que les mutations et les résurrections. Mais
parfois la tristesse lui vient : jusqu’à quand l’amour sera-t-il ainsi
profané, ridiculisé ? Jusqu’à quand les hommes vont-ils faire du corps
une marchandise et un objet, de la sexualité une théorie qui ne guérit
rien, et de l’amour une chanson bêtifiante bonne pour les magazines
féminins ? Jusqu’à quand les êtres humains vont-ils persister à se
mépriser ainsi, au lieu de voir la lumière dont ils sont porteurs ? Au
troisième millénaire, on continue de se comporter selon des schémas
préhistoriques (la force, la loi de la jungle... ) ou des conventions
morales et sociales qui sentent le XIXe siècle bourgeois. Et depuis
qu’en Occident on a inventé l’amour courtois, au XIIe siècle, qu’on
s’est empressé d’oublier car l’idéalisme comme l’amour sont exigeants -
on patauge dans un remugle d’idées toutes faites, de facilités
désolantes de conformisme, et de pulsions plus ou moins digérées et
assumées. Jamais on n’a tant parlé de sexe, jamais on n’a vu autant de
corps nus s’étaler sur les affiches, et jamais l’amour ne s’est aussi
mal porté ! Ce
n’est plus Jean dit le Baptiste qui aujourd’hui crie dans le désert et
tente de frayer de nouvelles voies, c’est une femme assurément, la femme
de toujours, la femme du commencement, libre et puissante, généreuse,
et par là même faisant peur à tous ceux qui ne savent que prendre,
posséder, et de l’amour ne connaissent que la sécurité ou la violence. La
pornographie, le Minitel rose et leurs tristes clients montrent à quel
point l’amour fait peur et le corps de la femme aussi : on tâche alors
de les réduire, de les mettre en codes, de faire d’eux une "fonction",
une "technique", et de faire taire en eux ce qui crie l’éternel.
Si
l’amour fait si peur, c’est en particulier qu’il requiert le lâcher-prise, l’abandon de soi, la confiance éblouie, absolue : au
regard d’une société matérialiste il ne peut être considéré comme une
"valeur sûre". Et puis, il a l’horrible défaut d’être là, d’être donné
et, pour une société marchande, le gratuit est intolérable. Et comme par
nature (par énergie ), il est immense et excessif, comme il déborde les
fragments d’existence que nous représentons, on cherche à piétiner ce
qui nous dépasse ou on fuit à toute allure de peur que le cher-petit-moi
ne soit pris de vertige.
Signe
des temps : lorsqu’il s’agit de s’engager, de témoigner, de parler
d’amour ou pour l’amour, les hommes étrangement se taisent, et on
demande aux femmes d’entonner leur chant passionné ou insolent, d’aller
dans l’arène, ou de dire tout haut ce que tant d’autres n’ont même pas
le courage de ressentir. A
quoi bon répéter que l’énergie sexuelle peut être une force rayonnante,
que le corps est infiniment admirable et respectable comme lieu
d’épiphanie et de réalisation, ou que l’amour humain est initiateur, à
quoi bon répéter cela si personne n’écoute parmi les tièdes spectateurs,
ou si personne ne se met en route, décidé à se transformer ? ... Je
connais trop les pièges de la parole, trop la satisfaction des
intellectuels qui croient avoir résolu un problème parce qu’ils ont fait
un colloque sur ce thème, je me méfie trop des théories et des
concepts, pour y laisser emprisonner la vie, l’amour. Au fond, il est
juste que l’amour échappe à ceux qui ne vivent ni dans leur corps ni
dans le présent ni dans le silence.
Comme
femme passionnée, et toujours bonne pour aller dans l’arène ou pour
crier dans le désert, j’ai l’impression de vivre dans un monde de
pleutres, de lâches et d’impuissants. Ingmar Bergman faisait dire à un
de ses personnages de film que "nous sommes des analphabètes du
sentiment", on peut aussi ajouter que nous sommes dans l’ensemble des
impuissants du coeur ou des fonctionnaires de l’amour. J’entends
beaucoup de personnes, de tous milieux et de tous âges, déclarer qu’on
ne les écoute pas, qu’on ne les aime pas, qu’on ne les aide pas, mais
leur vient-il à l’idée (au coeur) qu’elles-mêmes peuvent aider, écouter,
aimer ? Il y a foule de plaintifs, se disant "mal-aimés", mais il y a
surtout pléthore de "mal-aimants".
Je
n’ai pas envie de faire une fois de plus l’éloge du féminin ou de faire
rêver sur les figures d’initiatrices que furent Marie-Magdeleine, IsIs,
Schéhérazade ou la Reine de Saba. Il me parait plus important, et
maintenant urgent, de susciter une parole, un témoignage, une
sensibilité du côté des hommes : comment vivent-ils, eux, la nécessaire
mutation et s’ils ont soif de bouger, d’inventer, de créer - non plus
dans la technique, la mécanique, mais dans la vie intérieure et dans
l’amour ?
Qui
a imaginé le conte de La Belle au bois dormant, de la jeune fille
passive attendant que le courageux prince la réveille ? Dans nombre de
traditions, c’est la femme (le principe féminin) qui anime, éveille,
réveille ; c’est la femme (Reine) qui va au-devant de l’homme, qui va le
tenter, le séduire, le dérouter, lui faire perdre tête, ou le
ressusciter. Notre époque actuelle est celle de l’homme au bois dormant,
de l’homme qui attend, qui n’ose pas un geste, ou dont les sentiments
sont pris en glace. Sur un plan très extérieur, mais révélateur, les
hommes ne "draguent" plus, ne sifflent plus sur une femme qui passe :
comment dès lors espérer qu’ils pourront courtiser, conquérir à la
manière du chevalier, du troubadour ? Comment seront-ils capables de dire à une femme "je t’aime" si déjà l’apparence féminine les glace à ce point ?
L’homme
au bois dormant se recroqueville, et je crains qu’il n’attende même pas
une Belle : il préfère jouer au Minitel, feuilleter des revues
érotiques. Ça n’engage pas, on en reste aux fantasmes, au désir d’un
jour, tout ça est bien propre, bien ordonné, bien tranquille. Tandis que l’amour, quelle force bouleversante, quelle folie, et quelle exigeance surtout ! Une
exigeance de transformation, de maturité, de liberté. Je me demande si
de nos jours il existe des mythes masculins viables, ou des figures
masculines "héroïques" auxquels les hommes pourraient s’identifier. Plus
personne ne vibre au mythe d’Héraclès, à peine à ceux de Faust, de Don
Juan, de Don Quichotte, de Perceval. Les chevaliers, les fous épris
d’idéal, ont-ils tous disparu de la planète ? Va- t-on se contenter des
mannequins bronzés qui font de la publicité pour sous-vêtements et
autres broutilles ? Faudra-t-il exhumer de sa jungle ce brave Tarzan :
cervelle assez étroite, mais fort, courageux, et plutôt viril ? ...
Les
héros sont fatigués ou n’osent plus se montrer . Est-ce la faute des
féministes agressives, des revanchardes ? Ont-ils trop peur de passer
pour "machos", ou simplement d’être des hommes ? Ou sont-ils en perte
d’identité et hésitent-ils encore à muter, à se mettre au monde ? Tout
de même, elle a eu de la chance, la Magdeleine : elle a rencontré homme
aussi fou qu’elle, et aussi épris d’absolu. Et la petite Reine des
sables, qui a voyagé jusqu’à Salomon pour lui poser des énigmes et lui
faire oublier sa sagesse ! Isis s’est affrontée à la mort et à Seth, le
meurtrier, tandis que Schéhérazade tenait tête à un affreux misogyne, au
demeurant Sultan de Badgad, pendant des myriades de nuits.
Tout
de même, elles avaient de la chance : elles avaient un homme en face
d’elles, un homme à dérouter, à enchanter, à vaincre ou à aimer, un
homme qui acceptât ce risque, cette rencontre, d’une nuit ou d’une vie.
Aujourd’hui,
la Belle se désole : non parce que le Prince charmant n’arrive pas,
mais parce qu’il n’y a même pas à l’horizon un Dragon, un Grand Méchant
Loup, un Ogre, bref quelqu’un avec qui faire un brin de conversation.
Les uns fuient vers l’action débordante, l’activisme, les autres vers
une pseudo-spiritualité qui les rend impalpables et désincarnés (de
corps et de coeur), d’autres s’accrochent de toutes leurs forces au
pouvoir, à l’ambition sociale, au règne de l’argent, et puis demeure le
petit noyau des intellectuels, souvent atteints de logorrhée, qui sont
brillants et prennent cela pour la lumière du dedans... Quand
comprendront-ils, tous ceux-là qui s’agitent loin de l’essentiel ? Quand
oseront-ils s’arrêter, se poser, faire silence, et rire aussi ? Quand
déposeront-ils leur armure de faux chevalier pour entendre ce que
murmure, inlassable, leur coeur ?
Fuite
du corps, fuite du coeur : là sont les deux blessures qui empêchent
l’être humain d’ETRE et notre planète de verdoyer. La Terre. Gaste est
d’abord en nous, mais le Graal aussi. Il suffit parfoIs d’une minute de
véritable attention, de véritable soif, pour que le Roi blessé cesse de
geindre et se mette debout, en marche.
La
figure de Marie-Madeleine ne laisse personne indifférent mais elle
demeure insaisissable. Chacun, chrétien ou non, privilégie d’elle une
image : la courtisane, la désolée, l’ermite, la sainte, l’extatique...
Là où les exégètes veulent discerner trois personnes distinctes - la
pécheresse de la ville, Marie de Magdala, Marie de Béthanie - , les
Gnostiques des premiers siècles ne retiennent que la femme éveillée et
la préférée de Jésus. Marie-Madeleine vagabonde entre histoire et
légende. Elle ne cesse, à travers les siècles d’inspirer artistes,
écrivains, bâtisseurs et religieux qui rendent hommage à la femme
dévorée d’amour et de douleur à qui le Christ aurait choisi de se
montrer en premier au matin de Pâques.
Parmi les ouvrages récents publiés par Jacqueline Kelen, citons : L’esprit de solitude, Du sommeil et autres joies déraisonnables, Divine blessure...., tous parus chez Albin Michel. Marc de Smedt
"La première pierre à poser pour que notre vie tienne debout
est celle de l'Amour.
La deuxième, celle du respect.
La troisième, celle de l'humilité.
La quatrième, celle de la tolérance et la cinquième, l'ouverture d'esprit.
Et enfin, la capacité à pardonner."
(auteur inconnu)
Les premières balades ont la saveur du souvenir et du renouveau à travers le cycle sans cesse renouvelé des saisons.
Après la gestation, c'est une forme de renaissance qui vient à éclore
et tout est bien dans l'instant présent,
cet instant extrêùeùent puissant pour nous aider à renaître, d'une certaine manière, nous aussi
et à l'unisson de la nature qui nous héberge et nous accompagne...
Je partage avec vous quelques images "de par chez moi"...