" La gentillesse dans les mots suscite la confiance,
la gentillesse dans la pensée crée la profondeur,
la gentillesse dans les actes engendre l'amour "
Lao Tseu

 


Valaam, l'archipel des moines





Si vous avez aimé ce reportage, envoyez-vos réactions sur "Valaam, l'archipel des moines" à l'adresse soulwars@gmail.com
Merci !


À propos


.Documentaire de François Lespés, produit par Grand-Angle productions / KTO
sur le monastère orthodoxe de Valaam, perdu sur une île de l'immense lac Ladoga en Russie.
Ce film propose de découvrir leur vie au quotidien, dans le grand monastère principal, et dans les ermitages perdus dans les bois. Travail de la terre en lutte avec les éléments, peinture des icônes, grandes liturgies dans la nuit : une vie de combat permanent avec soi-même, ancrée dans lʼobéissance et la prière perpétuelles.

Puisant ses racines dans lʼexpérience des premiers moines dʼorient, cette vie monastique, souvent mal connue en occident, a engendré les plus grands saints de lʼhistoire russe. Valaam, archipel d’une cinquantaine d’îles figées 8 mois par an dans les glaces du plus grand lac d’Europe, le Ladoga, abrite le plus ancien monastère de Russie.





Voir la Page Facebook d'où sont tirés ces documents. C'est un plaisir de faire connaître ce documentaire et l'initiative de le partager avec nous. Grand merci à Jean François Lespes http://www.facebook.com/jeanfrancois.lespes    

Le silence, créatif ?...




"Le silence est le « langage » de la pensée,
de ce dialogue intérieur et silencieux
que notre âme entretient avec elle-même.


Cependant, il n’y a pas de pensée rationnelle
sans langage
car la pensée ne prend forme
et n’existe
que dans les mots.
Il faut les mots,
le langage verbal,
pour donner corps à la pensée.
 
 
Les mots n’existent pas sans le silence,
le silence n’existe pas sans les mots.
 
Le silence n’a pas de sens sans ces derniers.
 
(d'après les idées suggérées par Merleau-ponty, Bergson... et quelques autres)
 





Socrate avait, dans la Grèce antique, une haute réputation de sagesse.

Quelqu’un vint un jour trouver le grand philosophe et lui dit: “Sais-tu ce que je viens d’apprendre sur ton ami?”
- Un instant, répondit Socrate, avant que tu ne me racontes tout cela, j’aimerais te faire passer un test très rapide. Ce que tu as à me dire, l’as-tu fais passer par le test des trois passoires ?

- Les trois passoires ?

- Mais oui, reprit Socrate. Avant de raconter toutes sortes de choses sur les autres, il est bon de prendre le temps de filtrer ce que l’on aimerait dire.C’est ce que j’appelle le test des trois passoires.La première passoire est celle de la vérité. As-tu vérifié si ce que tu veux me raconter est vrai?

- Non, pas vraiment. Je n’ai pas vu la chose moi-même, je l’ai seulement entendu dire…

- Très bien ! Tu ne sais donc pas si c’est la vérité. Voyons maintenant.Essayons de filtrer autrement, en utilisant une deuxième passoire,celle de la bonté. Ce que tu veux m’apprendre sur mon ami, est-ce quelque chose de bien ?

- Ah non ! Au contraire ! J’ai entendu dire que ton ami avait très mal agi.

- Donc, continua Socrate,tu veux me raconter de mauvaises choses sur lui et tu n’es pas sûr qu’elles soient vraies. Ce n’est pas très prometteur !Mais tu peux encore passer le test, car il reste une passoire, celle de l’utilité. Est-il utile que tu m’apprennes ce que mon ami aurait fait ?

- Utile ? Non pas réellement, je ne crois pas que ce soit utile…



- Alors, de conclure Socrate, si ce que tu as à me raconter n’est ni vrai, ni bien, ni utile, pourquoi vouloir me le dire ?Je ne veux rien savoir et, de ton côté, tu ferais mieux d’oublier tout cela !





la gentillesse...







La gentillesse





C’est un mot gentil, une caresse

C’est un merci, une promesse

C’est un petit rien pour faire plaisir

C’est un geste tendre

Un sourire



C’est ce qui rend la vie plus belle

C’est ce qui donne au cœur des ailes

C’est une partie de l’amour, de l’amitié

C’est ce qui fait sentir que l’on est aimé



C’est le rappel d’un souvenir commun

C’est le sentiment de ne faire qu’un

C’est l’essence même de la vie

C’est ce qui disperse et tue l’ennui



C’est un « Bonjour », un « Comment tu vas ? »

C’est quelqu’un qui s’informe de toi

Penser à l’autre et s’oublier

Car sans la gentillesse, on ne saurait aimer


(auteur inconnu)



Pour laisser parler la gentillesse en nous,
il suffit de développer le langage du coeur,
tout dans l'instant présent...
la voie de notre côté sensible en somme...




Bevinda, une chanteuse talentueuse...





 


 







"Bonne est l'action qui n'amène aucun regret
et 
dont le fruit est accueilli avec joie et sérénité"
Bouddha









"De votre ami
dites du bien

De votre ennemi
ne dites rien"

Proverbe anglais


Photos : Pascal Bertrand

Mandala naturel (venu se poser à Mesnil St Loup)


Mesnil St Loup (Week-End des 06 et 07 Juillet 2012)
Fête des 24 Heures de Mesnil St Loup (extrait)


Déconnection totale pour un instant précieux entre tous, félicitation à tous les artistes de passage qui ont poser avec délicatesse leurs couleurs et ont créé cette belle oeuvre éphémère...




La réalisation finale...


Les enfants sont des artistes !




De vrais tableaux naturels


Une des barquettes de couleurs...








Se "libérer du connu" pour un monde plus cohérent ? A quand ?...


Connaissez-vous Pierre Rabhi ?



Ce genre d'homme qu'il serait bon de voir dans tous les gouvernements de la planète, car il en faut du courage pour trouver des sorties optimistes aux défis que nous impose l'Histoire... ça a l'air pourtant difficile pour l'être humain de "se libérer du connu" (selon l'expression de Krishnamurti) et d'inventer un monde plus sympa pour tous... plus honnête, plus équilibré, plus respectueux, moins violent...
et l'école dans tout ça, elle nous apprend quoi au juste ?
A se connaître, à connaître un autre que soi ? Non...
A développer cette curiosité si nécessaire pour avoir envie d'apprendre tout au long de la vie ? Pas sûr...
A réfléchir avec justesse ? ...
A communiquer ? ...
Et la place laissée au sport, à la randonnée, au développement de la créativité, une place pour de sains défis qui feraient de nos enfants de sages personnes...

A quand un peu plus de sagesse dans l'éducation (promis, je n'évoquerai pas l'image que partagent les footeux nauséabonds et pourtant milliardaires sur nos enfants... et l'injure à la pauvreté !
mais tant d'autres signes ici et là prouvant notre incompétence globale à gérer correctement la communauté des hommes).


L'espèce humaine est-elle une espèce qui a peur ?
Peur de se remettre en question, d'oser dire lorsque nécessaire :
"oui, nous nous sommes trompés..." et être capable d'envisager d'autres scénarios de société, plus justes...
 Si peu d'humilité chez les hommes et... moins de sagesse que l'homme des cavernes ! Ce ne sont pas nos cravates ni nos diplômes qui attestent de notre capacité d'humanité, sûr !
Bon, allez je remets ici les trois mots de pouvoir de notre drapeau :
Fraternité - Egalité - Liberté
et continuons à poser sur le bords des chemins les cailloux de sagesse !
Et puis...éteignons les postes de télévision !

Pascal



"Commençons par mettre la paix en nous, autour de nous. C'est là que nous sommes attendus. Bien sûr qu'il y a des protestations nécessaires, mais l'idéal est une détermination paisible qui nous engage vraiment dans notre âme et conscience et dans notre libre arbitre pour participer avec toute l'énergie dont nous disposons au changement du monde"



Pierre Rabhi



Aidons les autistes...




Merci au site "les beaux Proverbes" pour cette citation si lumineuse !

Le lien vers la pétition a été proposé par Anne :
"Bonjour Pascal, une demande de ma part je viens de créer ma propre pétition sur le Site de Pétitions d'Avaaz -- elle s'intitule "Aider les autistes".


Cette cause me tient vraiment à coeur et je pense qu'ensemble, nous pouvons agir pour la ...défendre. Mon objectif est... de recueillir 100 signatures et j'ai besoin de votre aide pour y parvenir.
Pour en savoir plus et signer la pétition, cliquez ici:

http://www.avaaz.org/fr/petition/Aider_les_autistes//?launch

Veuillez prendre un instant pour m'aider: faites passer le mot -- de telles campagnes démarrent toujours timidement, mais prennent de l'ampleur lorsque des gens comme vous s'impliquent!
Merci mille fois,


Trop peu d'établissements et de soutiens pour les familles, à voir les émissions... de Francis Perrin avec son fils Louis, magnifique et comme il le dis il à les moyens, ce qui n'est pas le cas de beaucoup de familles !!!


 

Aimer, ça s'apprend

Affichage des messages dont le libellé est Arouna Lipschitz. Afficher tous les messages

Arouna Lipschitz 





Les opportunités réelles de grandir...
"Développer l'envie d'avoir envie, ça s'apprend"
la confiance multidirectionnelle serait-elle au coeur des vraies relations ?
la confiance dans la durée, et le souhait sincère d'apporter le meilleur de soi-même, tout en s'améliorant et en s'adaptant...
Peut-être un des plus beaux défis qu'il nous soit donné...Qui sait ?
Et, après tout, toute relation positive comporte les mêmes ingrédients.


Personnellement, j'en suis convaincu. 
Au-delà de nos croyances 
(qui nous confortent dans notre vision d'une réalité que nous avons construite en écho avec notre histoire personnelle), 
un défi de taille nous attend sur le chemin...
un défi auquel nous ne pouvons échapper : être prêt à abandonner nos schèmes illusoires pour s'engager dans la simplicité d'une relation à l'autre...
ou, tout simplement, dans la relation aux autres


la confiance en soi-même, et dans un autre que soi aussi, 
permet au meilleur d'éclore avec le temps.
Que ce soit dans notre famille, avec les relations de travail, les connaissances et amis, partout !


"Aimer, ça s'apprend !"




Hommes au bois dormant (Par Jacqueline Kelen)


Source de l'article : http://www.cles.com/dossiers-thematiques/psychologies/vous-avez-dit-tendresse/article/hommes-au-bois-dormant


Jacqueline Kelen dévoile l’absence d’amour vrai qui régit les rapports hommes-femmes.






(...)Elle n’a rien à perdre, cette femme, car elle est la nomade, la passante, et de la vie ne retient que les mutations et les résurrections. Mais parfois la tristesse lui vient : jusqu’à quand l’amour sera-t-il ainsi profané, ridiculisé ? Jusqu’à quand les hommes vont-ils faire du corps une marchandise et un objet, de la sexualité une théorie qui ne guérit rien, et de l’amour une chanson bêtifiante bonne pour les magazines féminins ? Jusqu’à quand les êtres humains vont-ils persister à se mépriser ainsi, au lieu de voir la lumière dont ils sont porteurs ? Au troisième millénaire, on continue de se comporter selon des schémas préhistoriques (la force, la loi de la jungle... ) ou des conventions morales et sociales qui sentent le XIXe siècle bourgeois. Et depuis qu’en Occident on a inventé l’amour courtois, au XIIe siècle, qu’on s’est empressé d’oublier car l’idéalisme comme l’amour sont exigeants - on patauge dans un remugle d’idées toutes faites, de facilités désolantes de conformisme, et de pulsions plus ou moins digérées et assumées. Jamais on n’a tant parlé de sexe, jamais on n’a vu autant de corps nus s’étaler sur les affiches, et jamais l’amour ne s’est aussi mal porté !Ce n’est plus Jean dit le Baptiste qui aujourd’hui crie dans le désert et tente de frayer de nouvelles voies, c’est une femme assurément, la femme de toujours, la femme du commencement, libre et puissante, généreuse, et par là même faisant peur à tous ceux qui ne savent que prendre, posséder, et ’de l’amour ne connaissent que la sécurité ou la violence.




La pornographie, le Minitel rose et leurs tristes clients montrent à quel point l’amour fait peur et le corps de la femme aussi : on tâche alors de les réduire, de les mettre en codes, de faire d’eux une "fonction", une "technique", et de faire taire en eux ce qui crie l’éternel.




Si l’amour fait si peur, c’est en particulier qu’il requiert le Iâcher-prise, l’abandon de soi, la confiance éblouie, absolue : au regard d’une société matérialiste il ne peut être considéré comme une "valeur sûre". Et puis, il a l’horrible défaut d’être là, d’être donné et, pour une société marchande, le gratuit est intolérable. Et comme par nature (par énergie ), il est immense et excessif, comme il déborde les fragments d’existence que nous représentons, on cherche à piétiner ce qui nous dépasse ou on fuit à toute allure de peur que le cher-petit-moi ne soit pris de vertige.




Signe des temps : lorsqu’il s’agit de s’engager, de témoigner, de parler d’amour ou pour l’amour, les hommes étrangement se taisent, et on demande aux femmes d’entonner leur chant passionné ou insolent, d’aller dans l’arène, ou de dire tout haut ce que tant d’autres n’ont même pas le courage de ressentir.


A quoi bon répéter que l’énergie sexuelle peut être une force rayonnante, que le corps est infiniment admirable et respectable comme lieu d’épiphanie et de réalisation, ou que l’amour humain est initiateur, à quoi bon répéter cela si personne n’écoute parmi les tièdes spectateurs, ou si personne ne se met en route, décidé à se transformer ? ...


Je connais trop les pièges de la parole, trop la satisfaction des intellectuels qui croient avoir résolu un problème parce qu’ils ont fait un colloque sur ce thème, je me méfie trop des théories et des concepts, pour y laisser emprisonner la vie, l’amour. Au fond, il est juste que l’amour échappe à ceux qui ne vivent ni dans leur corps ni dans le présent ni dans le silence.




Comme femme passionnée, et toujours bonne pour aller dans l’arène ou pour crier dans le désert, j’ai l’impression de vivre dans un monde de pIeutres, de lâches et d’impuissants. Ingmar Bergman faisait dire à un de ses personnages de film que "nous sommes des analphabètes du sentiment", on peut aussi ajouter que nous sommes dans l’ensemble des impuissants du coeur ou des fonctionnaires de l’amour. J’entends beaucoup de personnes, de tous milieux et de tous ages, déclarer qu’on ne les écoute pas, qu’on ne les aime pas, qu’on ne les aide pas, mais leur vient-il à l’idée (au coeur) qu’elles-mêmes peuvent aider, écouter, aimer ? Il y a foule de plaintifs, se disant "mal-aimés", mais il y a surtout pléthore de "mal-aimants".


Je n’ai pas envie de faire une fois de plus l’éloge du féminin ou de faire rêver sur les figures d’initiatrices que furent Marie-Magdeleine, IsIs, Sché- hérazade ou la Reine de Saba. Il me parait plus important, et maintenant urgent, de susciter une parole, un témoignage, une sensibilité du côté des hommes : comment vivent-ils, eux, la nécessaire mutation et s’ils ont soif de bouger, d’inventer, de créer - non plus dans la technique, la mécanique, mais dans la vie intérieure et dans l’amour ?




Qui a imaginé le conte de La Belle au bois dormant, de la jeune fille passive attendant que le courageux prince la réveille ? Dans nombre de traditions, c’est la femme (le principe féminin) qui anime, éveille, réveille ; c’est la femme (Reine) qui va au-devant de l’homme, qui va le tenter, le séduire, le dérouter, lui faire perdre tête, ou le ressusciter. Notre époque actuelle est celle de l’homme au bois dormant, de l’homme qui attend, qui n’ose pas un geste, ou dont les sentiments sont pris en glace. Sur un plan très extérieur, mais révélateur, les hommes ne "draguent" plus, ne sifflent plus sur une femme qui passe : comment dès lors espérer qu’ils pourront courtiser, conquérir à la manière du chevalier, du troubadour ?


Comment seront-ils capables de dire à une femme "je t’aime" si déjà l’apparence féminine les glace à ce point ?


L’homme au bois dormant se recroqueville, et je crains qu’il n’attende même pas une Belle : il préfère jouer au Minitel, feuilleter des revues érotiques. Ça n’engage pas, on en reste aux fantasmes, au désir d’un jour, tout ça est bien propre, bien ordonné, bien tranquille.




Tandis que l’amour, quelle force bouleversante, quelle folie, et quelle exigeance surtout !
Une exigeance de transformation, de maturité, de liberté. Je me demande si de nos jours il existe des mythes masculins viables, ou des figures masculines "héroïques" auxquels les hommes pourraient s’identifier. Plus personne ne vibre au mythe d’Héraclès, à peine à ceux de Faust, de Don Juan, de Don Quichotte, de Perceval. Les chevaliers, les fous épris d’idéal, ont-ils tous disparu de la planète ? Va- t-on se contenter des mannequins bronzés qui font de la publicité pour sous-vêtements et autres broutilles ? Faudra-t-il exhumer de sa jungle ce brave Tarzan : cervelle assez étroite, mais fort, courageux, et plutôt viril ? ...


Les héros sont fatigués ou n’osent plus se montrer . Est-ce la faute des féministes agressives, des revanchardes ? Ont-ils trop peur de passer pour "machos", ou simplement d’être des hommes ? Ou sont-ils en perte d’identité et hésitent-ils encore à muter, à se mettre au monde ?


Tout de même, elle a eu de la chance, la Magdeleine : elle a rencontré homme aussi fou qu’elle, et aussi épris d’absolu. Et la petite Reine des sables, qui a voyagé jusqu’à Salomon pour lui poser des énigmes et lui faire oublier sa sagesse ! Isis s’est affrontée à la mort et à Seth, le meurtrier, tandis que Schéhérazade tenait tête à un affreux misogyne, au demeurant Sultan de Badgad, pendant des myriades de nuits.


Tout de même, elles avaient de la chance : elles avaient un homme en face d’elles, un homme à dérouter, à enchanter, à vaincre ou à aimer, un homme qui acceptât ce risque, cette rencontre, d’une nuit ou d’une vie.


Aujourd’hui, la Belle se désole : non parce que le Prince charmant n’arrive pas, mais parce qu’il n’y a même pas à l’horizon un Dragon, un Grand Méchant Loup, un Ogre, bref quelqu’un avec qui faire un brin de conversation. Les uns fuient vers l’action débordante, l’activisme, les autres vers une pseudo-spiritualité qui les rend impalpables et désincarnés (de corps et de coeur), d’autres s’accrochent de toutes leurs forces au pouvoir, à l’ambition sociale, au règne de l’argent, et puis demeure le petit noyau des intellectuels, souvent atteints de logorrhée, qui sont brillants et prennent cela pour la lumière du dedans... Quand comprendront-ils, tous ceux-Ià qui s’agitent loin de l’essentiel ? Quand oseront-ils s’arrêter, se poser, faire silence, et rire aussi ? Quand déposeront-ils leur armure de faux chevalier pour entendre ce que murmure, inlassable, leur coeur ?










Fuite du corps, fuite du coeur : là sont les deux blessures qui empêchent l’être humain d’ETRE et notre planète de verdoyer. La Terre. Gaste est d’abord en nous, mais le Graal aussi. Il suffit parfoIs d’une minute de véritable attention, de véritable soif, pour que le Roi blessé cesse de geindre et se mette debout, en marche."




À lire : Les sept visages de Marie-Madeleine, J. Kelen, éd du Relié.






La figure de Marie-Madeleine ne laisse personne indifférent mais elle demeure insaisissable. Chacun, chrétien ou non, privilégie d’elle une image : la courtisane, la désolée, l’ermite, la sainte, l’extatique... Là où les exégètes veulent discerner trois personnes distinctes - la pécheresse de la ville, Marie de Magdala, Marie de Béthanie - , les Gnostiques des premiers siècles ne retiennent que la femme éveillée et la préférée de Jésus. Marie-Madeleine vagabonde entre histoire et légende. Elle ne cesse, à travers les siècles d’inspirer artistes, écrivains, bâtisseurs et religieux qui rendent hommage à la femme dévorée d’amour et de douleur à qui le Christ aurait choisi de se montrer en premier au matin de Pâques.

Parmi les ouvrages récents publiés par Jacqueline Kelen, citons :

L’esprit de solitude, Du sommeil et autres joies déraisonnables, Divine blessure....,
tous parus chez Albin Michel.

Marc de Smedt






Recueillement







Le feu vit, il crépite

Sa flamme monte jusqu’au firmament…

Cette lumière-là n’aveugle pas…

J'imagine un monde de pureté

Avec des couleurs éclatantes...

Des vitraux

Verts, Bleus, oranges, jaunes !

...des vitraux de lucidité...


un monde qu’il nous faudra pourtant quitter

et auquel personne ne fait véritablement partie...

ici, des tas de symboles...

nous en avons déchiffrés quelques-uns, seulement



Ils parlent tous de l’amour.


…Des nuages passent…

Tout est là ; le passé, le devenir

Et le présent qui tient toute la place…

La terre est apaisée

Et tes yeux se sont fermés.

magie de l'instant...

Le feu vit, il crépite

Sa flamme monte jusqu’au firmament…

Cette lumière-là n’aveugle pas…



J'imagine un monde de pureté

Avec des couleurs éclatantes...

Des vitraux

Verts, Bleus, oranges, jaunes !

...des vitraux de lucidité...

un monde qu’il nous faudra pourtant quitter

et auquel personne ne fait véritablement partie...

Ici... des tas de symboles...

nous en avons déchiffrés quelques-uns, seulement

Ils parlent tous de l’amour.

…Des nuages passent…

Tout est là ; le passé, le devenir

Et le présent qui tient toute la place…

La terre est apaisée

Et tes yeux se sont fermés.

magie de l'instant...




Texte/Photos : Pascal Bertrand

Billet d'humeur sans contrainte


Dimanche, les citoyens français vont exprimer leur avis sur la suite à donner pour le Pays.
Une campagne laborieuse nous a révélé des débats de bas niveau, à croire que nous payons nos hommes politiques à communiquer sur le mode "moi je" plmutôt qu'évoquer en bons professionnel des projets et des bilans dignes de ce nom.
Un peu désolant tout ça...
Un pays se forge une identité qui évolue au cours des siècles, des épisodes qui essaiment la vie de la Nation.
Ni meilleur et ni moins bon qu'un autre, notre pays souffre d'une chose; la capacité à se renouveler. Tant de vieilles croyances nourrissent encore nos visions du monde qu'il semble bien que les véritables évolutions sociales peuvent demander des dizianes et des dizaines d'années pour se mettre en place au bénéfice de tous.
Marre aussi de ces clivages "Gauche-Droite" (même si la dynamique résultant d'une opposition aux pouvoirs en place reste une saine émulation, en théorie)
Pour servir un Pays, il convient "de s'oublier un peu" et se centrer sur les autres, c'est à dire nous, citoyens. A quand un type d'homme politique qui pense à autre chose qu'à son enrichissement personnel ou à soigner son look de star ?
Nous attendons avec impatience un nouveau type de Dirigeants "centrés sur la personne" (pour reprendre la belle formule de Carl Rogers) et évoquant la qualité de base pour toute personne qui travaille au service des autres.
...Une compétence pas si commune, à l'évidence. Si c'était le cas, on pourrait en évaluer facilement les avancées au bénéfice des citoyens.

A quand des politiques publiques qui se libèrent du "court terme".
Si c'était le cas, nous serions déjà en train d'étudier les énergies de demain...

Si le profit des uns n'était pas le critère pour avancer, peut-être que nos voitures n'utiliseraient plus depuis longtemps l'énergie pétrole pour avancer
(pour ma part, c'est clair. Je réfléchis à me passer de voiture, tout simplement... marre d'engraisser les assurances et toutes ces Industries ennemis de l'être humain)

Qui remet vraiment en cause le "poids" des loyers sur le budget de nos concitoyens les moins fortunés ?


Et, sur un autre registre, à quand la fin de ces clivages hommes-femmes qui ne sont nourris que par des gens qui n'ont jamais goûté à ce que peut être la complémentarité dans le couple...
A quand la disparition de ces revues de chiotte aux journalistes bas-de-gamme(Marie-Claire, par exemple) qui prônent pour seule issue aux couples l'option "infidélité" et l'arsenal mensonges et autres conneries comme possibilité d'épanouissement (aller sur leur site au dossier "infidélité", vous constaterez le type de nourriture qu'on "fourgue" à nos jeunes adultes...)

Je m'égare, je m'égare...
Mais bon, le boulot est de taille pour espérer vivre dans un monde dont on soit fier (je constate aussi beaucoup de déchets dans les rues, et je n'en ai jamais vu autant... pourtant, ce n'est pas les poubelles qui manquent !)
Où en est l'apprentissage de la citoyenneté ?

Je m'égare, je m'égare (ne m'en voulez pas outre mesure, c'est "les nerfs" ;o)

Pour revenir à nos politiciens, qu'ils revisitent les études de l'Ecole de Palo Alto sur la construction de la réalité (réalités personnelles et collectives) afin de leur donner des idées pour ouvrir leurs champs de conscience (rien d'immuable en ce bas-monde et tout est à inventer...)
et nous servir autre chose que des scénarios qui alimentent la peur, favorisent l'injustice et les pratiques douteuses qui elles, savent assurément nourrir l'imaginaire des plus jeunes et des plus fragiles de nos citoyens...)

etc, etc !


En bonus, une synthèse de l'étude faite en 1995 à l'initiative d'une commission dirigée par Jean Boissonat et envisageant les divers scénarios possibles autour de la valeur travail ("Le Travail dans 20 ans", paru en 1995 chez Odile Jacob)



Résumé de "Le Travail Dans Vingt Ans"


"Ce n'est pas le travail qui manque.
C'est nous qui manquons de clairvoyance pour comprendre qu'il est en train de changer radicalement et qui n'avons pas assez d'imagination pour l'organiser autrement. Dans vingt ans, selon de ce que nous aurons fait ou non, la France comptera plusieurs millions de chômeurs ou les Français travailleront différemment. ...
Quels sont donc les objectifs à long terme qu'il nous faut promouvoir et qui doivent éclairer non seulement la décision publique mais aussi l'action de chacun ?
Telle est la question que pose ce livre, issu des travaux d'un groupe de prospective réuni à l'initiative du Commissariat général du Plan.

Sous la présidence de Jean Boissonnat, il comprenait des chefs d'entreprise, des sociologues et des économistes, des philosophes et des historiens, des démographes et des juristes."

Extraits :



"La commission a choisi de construire quatre scénarios représentant quatre types de combinaison (pour l'évolution économique et la gestion du monde du travail) :



1. L'enlisement. Hypothèses : un environnement international peu coopératif (le projet européen avorte) ; des comportements individuels de repli, privilégiant le revenu par rapport au temps, une incapacité à faire évoluer la répartition entre temps de travail et temps libre ; une segmentation rigide du système productif ; aucune remise en cause du système institutionnel et juridique du travail ; un Etat condamné à jouer, en même temps, le rôle de gendarme et celui de providence. Dans ces conditions, la France continue de s'épuiser à endiguer le chômage qu'aucune reprise économique ne parvient à résorber, et à financer la survie des laissés-pour-compte. Jusqu'au jour de l'inévitable explosion.


2. Le chacun pour soi . Ce scénario est fondé sur un environnement international plus coopératif (l'Union européenne progresse) ; on accepte des écarts de revenus grandissants (on laisse le smic dépérir) ; le système productif s'offre à l'arbitrage de la compétition internationale ; le pouvoir normatif en matière de réglementation du travail passe à l'entreprise, avec des syndicats toujours plus affaiblis. La France se rapproche du modèle américain : le chômage recule, les inégalités, la précarité et la pauvreté s'accroissent ou ne reculent pas.



3. L'adaptation. Ce scénario croise un environnement assez peu coopératif avec un système productif plus innovant, des comportements plus ouverts à l'arbitrage entre le revenu et le temps de travail, et la construction progressive d'un nouveau cadre juridique des relations du travail, incorporant une réduction de la durée du travail. Cela débouche sur une meilleure conciliation entre la cohésion sociale et l'ouverture au monde.


4. La coopération. Ce scénario constitue une sorte d'horizon idéal dans lequel se renforcent mutuellement un environnement coopératif (en Europe et dans le monde), une mutation réussie du système productif orienté vers la performance globale, une acceptation sociale du temps choisi et une reconstruction radicale du cadre institutionnel du travail, dans lequel patronat, syndicats et Etat coopèrent sans empiéter sur les responsabilités des autres.


Mobilité et indépendance : tous entrepreneurs.
Dans l'avenir du travail, il deviendra naturel de passer d'un statut de salarié à un statut d'entrepreneur pour revenir, éventuellement, au statut de salarié.
Il faut que les règles s'y prêtent, et que les moyens financiers réunis dans ce but, par exemple les Codevi, soient effectivement affectés à leur objectif.
On verra apparaître des besoins supplémentaires pour la satisfaction desquels la création d'entreprises nouvelles devra être naturelle et simple (ce qui ne veut pas dire sans risque, car sans risque il n'y a pas d'entreprise).
Evoquons ici toute l'intermédiation électronique pour satisfaire la demande de gestion financière, de voyage, d'assurance ; les services de proximité (garde d'enfants, aide aux populations en difficulté, par exemple) ; les services personnels qui vont de la santé à l'éducation en passant par les loisirs.
On verra se multiplier les sous-traitants indépendants, qui pourront être des entreprises unipersonnelles à domicile. Par exemple, en matière de comptabilité, de publicité, de rédaction, de tests de personnalité, de marketing téléphonique, de secrétariat, de gestion des impôts, de formation, etc. Tout doit être réorganisé pour faciliter le changement de métier, de statut, de localisation.


La vraie fin du taylorisme : le temps choisi.
De la même manière qu'un salarié doit pouvoir, de façon naturelle, devenir entrepreneur et redevenir, éventuellement, salarié, un travailleur doit pouvoir commodément revenir en formation puis retrouver du travail.
Cela exige une implication profonde, organisée et durable de l'entreprise dans le processus de formation.
Ainsi finira-t-on par passer du contrat de travail au contrat de travail-formation, autrement dit au contrat d'activité dont nous reparlerons ci-dessous.
On peut imaginer qu'à l'horizon 2015 chaque travailleur devra consacrer environ 10 % de son temps (étalé sur toute la vie active) à sa formation.


Cette nouvelle répartition entre le temps de travail productif et le temps de travail en formation n'empêchera pas la durée du travail de poursuivre son mouvement séculaire de réduction. On estime que cette durée a diminué de près de moitié en un siècle. La nouvelle révolution technique en cours ne peut qu'ouvrir une nouvelle possibilité de réduction de la durée du travail. Mais on n'opère pas toujours cette réduction de la même façon.


Dans l'organisation taylorienne du travail, ce devait être par une diminution de la durée journalière ou hebdomadaire généralisée. Aujourd'hui cette méthode n'épouserait pas la diversité du système productif ni celle des besoins personnels. C'est pourquoi la semaine de quatre jours apparaît comme une conception trop rigide.
Le développement du temps choisi correspond beaucoup mieux à une économie recentrée sur la personne.
Certains seront intéressés pour travailler le week-end (ce qui favorisera l'amortissement des équipements et élargira les services à la clientèle), d'autres une semaine sur deux, d'autres neuf mois sur douze, d'autres quatre jours sur sept.
Encore faut-il donner un cadre à cette profusion d'expériences. Ce cadre pourrait prévoir un objectif de durée moyenne annuelle du travail pour la ramener, à l'horizon 2015, autour de mille cinq cents heures (y compris le temps de travail de formation) au lieu de mille six cent cinquante heures aujourd'hui.


Un cadre nouveau : le contrat d'activité.
En essayant de devenir un droit de l'emploi, le droit du travail s'est dénaturé sans atteindre son objectif, puisque la France compte plus de 3 millions de chômeurs. Le nouveau droit aura pour objectif de rendre compatible la promotion de l'emploi et la protection du travailleur.
Ce nouveau cadre juridique créerait un concept nouveau, le contrat d'activité, qui engloberait le contrat de travail sans le faire disparaître.


Le contrat d'activité serait un contrat, c'est-à-dire qu'il impliquerait des droits et obligations pour chacun des contractants.

Il aurait un horizon temporel assez long (de l'ordre de cinq ans) couvrant des périodes de travail productif en entreprise, de travail en formation et de congés d'utilité sociale (par exemple familiale).


Pendant ces différentes périodes, les garanties sociales seraient conservées à l'actif, bien que son mode de rémunération puisse varier sensiblement.
Le contrat serait conclu entre l'actif et un collectif comprenant un réseau d'entreprises librement constitué, et d'autres acteurs publics ou privés (chambres de commerce, départements, écoles, associations diverses).
Ainsi, une entreprise temporairement privée d'un certain volume de commandes pourrait prêter certains salariés à une autre entreprise, les faire travailler à temps partiel, les placer en formation, leur favoriser l'exercice, pendant un temps, d'une activité indépendante, ou encore leur dégager du temps disponible pour d'autres activités sociales.
Le salarié conserverait pendant tout ce temps les garanties d'un contrat d'activité, moyennant l'exécution de tâches précises. Il ne serait pas jeté dans la poubelle du chômage. Pour éviter toute dérive, un contrat d'activité devrait toujours comporter un sous-contrat de travail. C'est-à-dire que l'actif serait nécessairement embauché par une entreprise ou une organisation. Le chômage ne disparaîtrait pas dans sa totalité. Mais, outre qu'il serait réduit, il pourrait être lui-même mieux géré.


Un changement de cette importance implique un renouvellement des relations collectives du travail. Les syndicats et les autres organisations professionnelles devraient y trouver une occasion de rajeunissement. Pour ouvrir un champ nouveau aux relations du travail, il faudra sans doute modifier les règles de la vie conventionnelle. C'est ainsi qu'un contrat collectif ne devrait être applicable que si la majorité des salariés, représentés par les organisations professionnelles ou pas, y souscrit.




JEAN BOISSONNAT a présidé la commission d'une trentaine d'experts (patrons, économistes, démographes).


UNE IMAGE DE LA FRANCE EN 2015 Projetons-nous dans vingt ans. Retenons l'hypothèse d'une croissance moyenne de 2,5 % par an. La production se sera accrue des deux tiers, soit une augmentation de 5 000 milliards de francs (d'aujourd'hui) du produit intérieur brut. Si nous nous retournons sur le passé, pour réaliser un gain comparable, il nous a fallu trente ans, avec un taux de croissance beaucoup plus élevé. La population totale de la France sera passée de 58 millions d'habitants à 60,5 millions entre 1995 et 2015, soit un gain de 2,5 millions de personnes. Durant les trente années précédentes, la population totale de notre pays s'était accrue de 10 millions de personnes.
L'enrichissement par tête sera donc beaucoup plus important. En 2015, le revenu global par tête d'habitant serait de 210 000 francs (en francs d'aujourd'hui). Actuellement il est de 140 000 francs. Il y a trente ans, il était de 60 000 francs (d'aujourd'hui) par tête.
La population d'âge actif (18 à 64 ans) ne croîtra probablement que de 2 millions de personnes au cours des vingt prochaines années.
Mais il faudra résorber au moins une partie des 3 millions de chômeurs déclarés d'aujourd'hui, ou de ceux qui les auront remplacés.


Ce qui veut dire qu'il faudra créer 4 à 5 millions d'emplois nouveaux sur vingt ans. Rien qu'en alignant le nombre de travailleurs à temps partiel, en France, sur ce qu'il est dans les pays de l'Europe du Nord (le double), nous pourrions créer 3 millions d'emplois (équivalent d'un mi-temps).
(1995)
Source : http://lexpansion.lexpress.fr/economie/le-travail-dans-20-ans_3907.html









Un citoyen parmi d'autres citoyens...
Free counter and web stats