A la recherche du livre de mon enfance

J’ai toujours aimé lire. La lecture m’accompagne depuis mes plus jeunes années et naturellement, des aventures fantastiques ont émerveillé les années de mon enfance. A cette époque, il faut dire que les livres étaient pour moi des compagnons précieux tout comme mes copains de jeu et d’internat.
Dès qu’un texte me passionnait, j’en partageais l’histoire résumée aux potes durant les récrés à travers moult descriptions enflammées. A l’internat, tout ce qui apporte un peu de couleurs au quotidien est utile… Et puis, souvent, ils avaient envie de lire le texte à leur tour !

J’ai dévoré à cette époque une quantité gargantuesque d’ouvrages, tous plus flamboyants les uns que les autres par leur capacité à me faire voyager bien au-delà des murs qui m’enfermaient. J’ai pu ainsi développer mon imaginaire grâce à tous ces auteurs merveilleux qui, à mes yeux, faisaient partie de mes véritables amis, à n’en point douter.
En un mot, ils m’ont aidé à grandir.

Voilà l'histoire des retrouvailles récentes avec un livre de ma jeunesse, ouvrage qui m’avait tant passionné lorsque j’avais 10/12 ans… C’est donc quelques décennies plus tard que j’en ai retrouvé la trace !

Des brides de l’histoire relatée dans ce bouquin étaient toujours restées dans ma mémoire et je caressais l’idée de le retrouver un jour, lui et une partie de mes émotions d’enfant…
Ce roman si cher à mon cœur racontait l’histoire d’enfants originaires de deux villages voisins de la campagne bretonne. Deux villages séparés par une forêt et de vastes territoires. Deux bandes de mômes  entretenaient depuis des années une animosité tenace dont l’origine se perdait dans la nuit des temps.
La tension fût ravivée lorsque les gamins d’un des deux villages occupèrent une tour en ruine qui surplombait la forêt et le paysage environnant s’ornait maintenant d’un drapeau à tête de mort ! Il n’en fallait pas plus pour ranimer les querelles et l’objectif d’un point stratégique à reconquérir absolument durant les vacances d’été. L’histoire pouvait commencer.
 La « guerre » faisait rage entre les enfants des deux villages mais après de multiples rebondissements, c’est l’amitié et l’entraide qui s’est révélée la plus forte pour une réconciliation finale des deux équipes.

…deux villages, deux bandes d’enfants espiègles et rivalisant de courage, une forêt, un train, une gare désaffectée… voici les seuls indices - bien minces en vérité - qui m’ont pourtant permis de retrouver le livre depuis longtemps épuisé.
Aucun souvenir de la collection et de l’éditeur, juste un vague souvenir d’une couverture très colorée et aucune piste pour le nom de la collection. Du reste, rien ne me disait que des exemplaires étaient toujours en circulation…

Il y a quelques années, je me suis engagé dans une enquête qui se révéla palpitante et à laquelle j’ai pu associer au fil de mes recherches sur Internet des bouquinistes de la France entière. Les premiers livres dénichés n’étaient pas « MON » livre, même si j’ai pu en passant découvrir quelques bonnes aventures. J’ai persévéré dans mes recherches jusqu’au jour où LE livre tant attendu se présenta enfin à moi.
Et en deux exemplaires, s’il vous plaît ! Un des deux me permis d’ailleurs de faire un autre heureux. Pour tout vous dire, une femme en recherchait aussi un exemplaire pour en faire un cadeau d’anniversaire à l’élu de son cœur. Pour lui aussi, ce bouquin et les valeurs qu’il véhiculait avait marqué dans son enfance…

Je vous livre maintenant le titre du livre dont je vous ai parlé : « les chevaliers de l’autorail ». Son auteur bien inspiré a pour nom Michel Bourguignon. L’ouvrage est paru à l'origine en 1958 (Bibliothèque Rouge et Or), une collection qui a beaucoup fait pour faire voyager les adolescents depuis toutes ces années… !


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