"Je préfère être..."










Merci à *** pour nous avoir remis sur le chemin de JJ Rousseau !



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extraits de posts from Facebook...


"Les paradoxes signent l'acceptation du caractère complexe et incertain des choses (humaines en particulier), alors que les préjugés réduisent le réel en se limitant à des approches simplificatrices et erronées ... pourtant, les seconds rassurent souvent, tandis que les premiers déstabilisent ... mais stimulent l'intelligence du réel !" (Isabelle V)



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"Les paradoxes nous constituent, 
les préjugés avec un travail sur soi , nous pouvons nous en débarrasser !" (Catherine J)



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"Les préjugés isolent et tuent. 
Les paradoxes attirent." (Sigou L)



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"La vie est faite de paradoxes. 
Les préjugés nous empêchent d'y voir clair et d'avancer. 
D'accord, donc avec J.J. Rousseau." (Danielle G)



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"(...) les préjugés sont des projections mentales adaptées au cas par cas, 
ça n'en fait en auncun cas une vérité et ça fait du mal à celui qui  est concerné... 
à notre époque il est préférable de ne plus se fier aux apparences 
et de rechercher au fond de soi la sincérité....." (Danielle J)



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"Cette citation de JJ Rousseau m'apparaît à moi aussi comme "centrale" sur la route du travail sur soi......
Un sujet digne de prolonger la réflexion ! Passionnant pour ceux qui s'intéressent au domaine des Sciences Humaines et plus particulièrement à la pathologie dans la communication...(Pascal) 



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"La complexité des relations humaines révèle que nous sommes tous imprégnés de paradoxes et de préjugés. D'où la relative difficulté du "vivre ensemble"..." (Pascal)




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"Nul, effectivement, n'est à l'abri des préjugés ni épargné des paradoxes...

Toutefois, il faut voir là généralement des attitudes intellectuelles fort différentes :
Les paradoxes sont inhérents à la vie et nous obligent à accepter de composer avec l'incertitude en beaucoup de choses. Les préjugés, en revanche, sont le plus souvent des jugements précipités, commodes et rassurants, en ce sens qu'ils ont tendance à proposer une vision bien définie et déterminée des choses, refusant par là même de reconnaître la complexité , pourtant bien réelles des choses humaines..." (Anonyme)










Musiciens bricoleurs atypiques





Grand merci à Guylaine de m'avoir remis sur le sentier 
de ce beau reportage  juste "entre-aperçu" ailleurs...
Me voilà en train de le déguster en entier grâce à vous 
et je le partage à mon tour!









Il y a de cela quelques années, un travail de recherche sur mon parcours personnel (autobiographie) a ramené à mon souvenir un professeur de mes plus jeunes années.
Un homme exceptionnel qui avait su me soutenir dans ces années d'Internat...
Je lui ai envoyé un courrier tout sympathique et un petit cadeau.
Il m'a répondu en faisant de même, et en exprimant son émotion à mes mots...
N'est-ce-pas avec de petites cjhoses que nous aidons le monde à devenir meilleur ?









Le 03 juillet 2004





Cher Monsieur Noël



J'ai eu un réel plaisir à recevoir votre courrier et votre cadeau en retour m'a été précieux pour plusieurs raisons;

marque d'attention de votre part (ce dont je vous remercie infiniment), et document d'une tentative pour un poète - inconnu de moi jusqu'alors - de nommer les tourments et l'émerveillement de son âme (quelle énigme que ce cheminement de l'espèce humaine !) Ses textes sont d'une pure beauté et je vous remercie encore de me les faire partager.
Étonnante, l'espèce humaine...Parfois effrayante à la lueur des actualités « temporaires » rythmant nos existences, des actualités qui sont des supports inépuisables pour nos réflexions et méditations personnelles, intimes, lorsqu'il s'agit de mesurer (de tenter d'aborder) ce cheminement sous l'angle de l'évolution spirituelle des êtres humains... Quelle aventure que la nôtre, êtres humains ! Et vous avez bien raison : le chemin du coeur, la responsabilité personnelle sont bien au centre de cette aventure : « sculpter » nos propres vies ;
essayer, tenter ( dans le cadre de nos potentiels personnels ), d'en faire une oeuvre d'art en toute humilité, tel l'artiste devant son chevalet, l'écrivain son manuscrit, le compagnon devant la cathédrale en construction, ou plus simplement l'honnête homme dans son jardin, émerveillé sans fin devant le miracle de la création...!

Une phrase d'un poète ( René Char ? Bourbon Busset ?) revient à ma mémoire : « nous nous libérons dans la mesure où nous aimons »...et c'est bien là le sens de votre message.
Mille mercis encore pour votre courrier.
Vous trouverez ci-joint un présent qui, j'espère, vous fera plaisir. Si vous possédez déjà un exemplaire de ces musiques sacrées, vous pourrez les offrir à des personnes qui vous sont chères.
Bien à vous, Pascal









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"Ta lettre me rappelle fort deux de mes propres expériences. 
L'une avec un vieux Russe rencontré dans une chapelle, qui s'est pris d'affection pour moi quand j'étais toute petite et avec lequel j'ai fini par avoir un échange épistolaire peu avant sa mort lorsque j'étais en hypokhâgne, sans jamais avoir pu comprendre cette étrange histoire (mes parents l'invitaient même à la maison pour déjeuner mais il n'a jamais expliqué pourquoi il m'aimait tant et me couvrait de cadeaux ;-) ). L'autre , comme toi, vis à vis d'un prof d'anglais qui a bousculé la paumée scolaire que j'étais, et auquel j'ai dit merci de façon un peu abrupte beaucoup plus tard; mais Dieu que je m'en félicite, même si je lui ai sauté dessus en pleine rue vingt ans plus tard, me disant que je devais absolument lui signifier combien je lui devais; le pauvre homme a été un peu sonné, mais visiblement très touché... Il nous a quittés lui aussi depuis lors..."

"IL FAUT TOUJOURS DIRE AUX AUTRES LE BIEN QU'ON PENSE D'EUX...

Encore une dernière anecdote qui m'a marquée : un jour, j'ai rencontré une amie très âgée avec laquelle j'ai discuté un peu, elle se promenait avec une autre dame. 
Nous nous sommes quittées et quelques instants plus tard, je m'arrête avant de traverser sur un bord de trottoir, et une femme que je ne connaissais pas ma interpellée pour me dire ceci : "la dame que vous venez de quitter a dit de vous que vous étiez une fille super, elle ne vous l'a pas dit, mais moi je l'ai entendu, alors je vous le dis." J'ai été vraiment sciée, et j'ai beaucoup appris de cette femme. Je crois qu'elle osé un truc super. (j'imagine qu'elle n'aurait pas répercuté une parole désobligeante ;o))." 
(Isabelle)










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Arouna Lipschitz 'Aimer, ça s'apprend"








Les opportunités réelles de grandir...
"Développer l'envie d'avoir envie, ça s'apprend"
la confiance multidirectionnelle serait-elle au coeur des vraies relations ?
la confiance dans la durée, et le souhait sincère d'apporter le meilleur de soi-même, tout en s'améliorant et en s'adaptant...
Peut-être un des plus beaux défis qu'il nous soit donné...Qui sait ?
Et, après tout, toute relation positive comporte les mêmes ingrédients.


Personnellement, j'en suis convaincu. 
Au-delà de nos croyances 
(qui nous confortent dans notre vision d'une réalité que nous avons construite en écho avec notre histoire personnelle), 
un défi de taille nous attend sur le chemin...
un défi auquel nous ne pouvons échapper : être prêt à abandonner nos schèmes illusoires pour s'engager dans la simplicité d'une relation à l'autre...
ou, tout simplement, dans la relation aux autres


la confiance en soi-même, et dans un autre que soi aussi, 
permet au meilleur d'éclore avec le temps.
Que ce soit dans notre famille, avec les relations de travail, les connaissances et amis, partout !


"Aimer, ça s'apprend !"










L'intérêt de ce petit document réside en ce que les conseils s'adressent autant aux femmes qu'aux hommes, 
mais était-il besoin de préciser ? (sourires)


Bonus



Merci à Chercheurs de Vérités ainsi qu'à Valérie Duplus pour ce beau lien rafraîchissant















Commune présence - René Char * (1907-1988)



Tu es pressé d'écrire,


Comme si tu étais en retard sur la vie.

S'il en est ainsi fais cortège à tes sources.
Hâte-toi.
Hâte-toi de transmettre
Ta part de merveilleux de rébellion de bienfaisance.
Effectivement tu es en retard sur la vie,
La vie inexprimable,
La seule en fin de compte à laquelle tu acceptes de t'unir,
Celle qui t'est refusée chaque jour par les êtres et par les choses,
Dont tu obtiens péniblement de-ci de-là quelques fragments décharnés
Au bout de combats sans merci.
Hors d'elle, tout n'est qu'agonie soumise, fin grossière.
Si tu rencontres la mort durant ton labeur,
Reçois-là comme la nuque en sueur trouve bon le mouchoir aride,
En t'inclinant.
Si tu veux rire,
Offre ta soumission,
Jamais tes armes. 

Tu as été créé pour des moments peu communs.
Modifie-toi, disparais sans regret
Au gré de la rigueur suave.
Quartier suivant quartier la liquidation du monde se poursuit
Sans interruption,
Sans égarement.

Essaime la poussière
Nul ne décèlera votre union.




René Char (Le Marteau sans maître, 1934)



Biographie

René Char est né le 14 juin 1907 à L'Isle-sur-la-Sorgue dans le Vaucluse.

En 1929 René Char adhère au mouvement surréaliste. René Char a 22 ans, la plupart des autres poètes: Aragon, Eluard, Breton sont âgés d'environ trente ans.

"J'étais un révolté et je cherchais des frères: j'étais seul à l'Isle, sauf l'amitié de Francis Curel qui avait l'imagination nocturne." Sa profession de foi du sujet débute ainsi : ... "Je touche enfin à cette liberté entrevue, combien impérieusement, sur le déclin d'une adolescence en haillons et fort peu méritoire...". Mais ce n'est qu'un passage pendant lequel il signera quelques tracts et un recueil en commun avec Eluard et Breton en 1930, "Ralentir travaux".

En 1934, il reprend son indépendance. Son oeuvre devient celle d'un solitaire ne souffrant aucune compromission. 

Elle témoigne de son insoumission devant les agressions du monde. 

Char est un homme d'action, le devenir du monde l'importe au plus haut. En 1937, il dédie son Placard pour un chemin des écoliers aux "enfants d'Espagne". 

Démobilisé en 1940, il entre presque aussitôt dans la Résistance sous le nom de guerre d'Alexandre. Il écrit son journal, chronique de la résistance, qui sera publié sous le nom les Feuillets d'Hypnos (1946). En 1948, le danger de pollution de la nature lui inspire une pièce, le Soleil des eaux. En 1965, il mène campagne contre l'implantation de fusées nucléaires sur le plateau d'Albion.

La poésie de Char puise sans cesse dans le réel et dans la terre. Il est enraciné dans son pays natal et s'inspire abondamment de la Provence, de ses pierres, sa flore et sa faune. Mais ce côté bucolique n'est que l'apparence d'une recherche toujours plus rigoureuse de son état d'homme "Cet élan absurde du corps et de l'âme, ce boulet de canon qui atteint sa cible en la faisant éclater, oui, c'est bien là la vie d'un homme! On ne peut pas, au sortir de l'enfance, indéfiniment étrangler son prochain".

René Char meurt d'une crise cardiaque le 19 février 1988. En mai de la même année, paraîtra un recueil posthume " L'éloge d'une soupçonnée".

***

Bibliographie

Le Marteau sans maître, 1934
Placard pour un chemin des écoliers, 1937
Dehors la nuit est gouvernée, 1938
Feuillets d'Hypnos, 1946
Fureur et mystère, 1948
la Parole en archipel, 1962
la Nuit talismanique, 1972
Chants de la Balandrane, 1977

Tous ses écrits ont été réunis aux éditions de La Pléiade

Source : http://www.pierdelune.com/char.htm










Je me balance (Antoinette Deley)





Je me balance dans le vent de la vie
Au gré des rires, au gré des larmes
Je me balance dans les vagues de l'âme 
Au gré du soleil, au gré des nuages
Je me balance dans la volupté des étoiles 
Au gré de toi, au gré de moi





Sculpt'mots Antoinette Deley




Hommes au bois dormant (http://www.cles.com/dossiers-thematiques/psychologies/vous-avez-dit-tendresse/




Hommes au bois dormant

Par Jacqueline Kelen

Source de l'article : http://www.cles.com/dossiers-thematiques/psychologies/vous-avez-dit-tendresse/article/hommes-au-bois-dormant




Jacqueline Kelen dévoile l’absence d’amour vrai qui régit les rapports hommes-femmes.

Elle n’a rien à perdre, cette femme, car elle est la nomade, la passante, et de la vie ne retient que les mutations et les résurrections. Mais parfois la tristesse lui vient : jusqu’à quand l’amour sera-t-il ainsi profané, ridiculisé ? Jusqu’à quand les hommes vont-ils faire du corps une marchandise et un objet, de la sexualité une théorie qui ne guérit rien, et de l’amour une chanson bêtifiante bonne pour les magazines féminins ? Jusqu’à quand les êtres humains vont-ils persister à se mépriser ainsi, au lieu de voir la lumière dont ils sont porteurs ? Au troisième millénaire, on continue de se comporter selon des schémas préhistoriques (la force, la loi de la jungle... ) ou des conventions morales et sociales qui sentent le XIXe siècle bourgeois. Et depuis qu’en Occident on a inventé l’amour courtois, au XIIe siècle, qu’on s’est empressé d’oublier car l’idéalisme comme l’amour sont exigeants - on patauge dans un remugle d’idées toutes faites, de facilités désolantes de conformisme, et de pulsions plus ou moins digérées et assumées. Jamais on n’a tant parlé de sexe, jamais on n’a vu autant de corps nus s’étaler sur les affiches, et jamais l’amour ne s’est aussi mal porté !
Ce n’est plus Jean dit le Baptiste qui aujourd’hui crie dans le désert et tente de frayer de nouvelles voies, c’est une femme assurément, la femme de toujours, la femme du commencement, libre et puissante, généreuse, et par là même faisant peur à tous ceux qui ne savent que prendre, posséder, et ’de l’amour ne connaissent que la sécurité ou la violence.


La pornographie, le Minitel rose et leurs tristes clients montrent à quel point l’amour fait peur et le corps de la femme aussi : on tâche alors de les réduire, de les mettre en codes, de faire d’eux une "fonction", une "technique", et de faire taire en eux ce qui crie l’éternel.


Si l’amour fait si peur, c’est en particulier qu’il requiert le Iâcher-prise, l’abandon de soi, la confiance éblouie, absolue : au regard d’une société matérialiste il ne peut être considéré comme une "valeur sûre". Et puis, il a l’horrible défaut d’être là, d’être donné et, pour une société marchande, le gratuit est intolérable. Et comme par nature (par énergie ), il est immense et excessif, comme il déborde les fragments d’existence que nous représentons, on cherche à piétiner ce qui nous dépasse ou on fuit à toute allure de peur que le cher-petit-moi ne soit pris de vertige.


Signe des temps : lorsqu’il s’agit de s’engager, de témoigner, de parler d’amour ou pour l’amour, les hommes étrangement se taisent, et on demande aux femmes d’entonner leur chant passionné ou insolent, d’aller dans l’arène, ou de dire tout haut ce que tant d’autres n’ont même pas le courage de ressentir. 
A quoi bon répéter que l’énergie sexuelle peut être une force rayonnante, que le corps est infiniment admirable et respectable comme lieu d’épiphanie et de réalisation, ou que l’amour humain est initiateur, à quoi bon répéter cela si personne n’écoute parmi les tièdes spectateurs, ou si personne ne se met en route, décidé à se transformer ? ... 
Je connais trop les pièges de la parole, trop la satisfaction des intellectuels qui croient avoir résolu un problème parce qu’ils ont fait un colloque sur ce thème, je me méfie trop des théories et des concepts, pour y laisser emprisonner la vie, l’amour. Au fond, il est juste que l’amour échappe à ceux qui ne vivent ni dans leur corps ni dans le présent ni dans le silence.


Comme femme passionnée, et toujours bonne pour aller dans l’arène ou pour crier dans le désert, j’ai l’impression de vivre dans un monde de pIeutres, de lâches et d’impuissants. Ingmar Bergman faisait dire à un de ses personnages de film que "nous sommes des analphabètes du sentiment", on peut aussi ajouter que nous sommes dans l’ensemble des impuissants du coeur ou des fonctionnaires de l’amour. J’entends beaucoup de personnes, de tous milieux et de tous ages, déclarer qu’on ne les écoute pas, qu’on ne les aime pas, qu’on ne les aide pas, mais leur vient-il à l’idée (au coeur) qu’elles-mêmes peuvent aider, écouter, aimer ? Il y a foule de plaintifs, se disant "mal-aimés", mais il y a surtout pléthore de "mal-aimants".


Je n’ai pas envie de faire une fois de plus l’éloge du féminin ou de faire rêver sur les figures d’initiatrices que furent Marie-Magdeleine, IsIs, Sché- hérazade ou la Reine de Saba. Il me parait plus important, et maintenant urgent, de susciter une parole, un témoignage, une sensibilité du côté des hommes : comment vivent-ils, eux, la nécessaire mutation et s’ils ont soif de bouger, d’inventer, de créer - non plus dans la technique, la mécanique, mais dans la vie intérieure et dans l’amour ?


Qui a imaginé le conte de La Belle au bois dormant, de la jeune fille passive attendant que le courageux prince la réveille ? Dans nombre de traditions, c’est la femme (le principe féminin) qui anime, éveille, réveille ; c’est la femme (Reine) qui va au-devant de l’homme, qui va le tenter, le séduire, le dérouter, lui faire perdre tête, ou le ressusciter. Notre époque actuelle est celle de l’homme au bois dormant, de l’homme qui attend, qui n’ose pas un geste, ou dont les sentiments sont pris en glace. Sur un plan très extérieur, mais révélateur, les hommes ne "draguent" plus, ne sifflent plus sur une femme qui passe : comment dès lors espérer qu’ils pourront courtiser, conquérir à la manière du chevalier, du troubadour ? 
Comment seront-ils capables de dire à une femme "je t’aime" si déjà l’apparence féminine les glace à ce point ?


L’homme au bois dormant se recroqueville, et je crains qu’il n’attende même pas une Belle : il préfère jouer au Minitel, feuilleter des revues érotiques. Ça n’engage pas, on en reste aux fantasmes, au désir d’un jour, tout ça est bien propre, bien ordonné, bien tranquille.


Tandis que l’amour, quelle force bouleversante, quelle folie, et quelle exigeance surtout !


Une exigeance de transformation, de maturité, de liberté. Je me demande si de nos jours il existe des mythes masculins viables, ou des figures masculines "héroïques" auxquels les hommes pourraient s’identifier. Plus personne ne vibre au mythe d’Héraclès, à peine à ceux de Faust, de Don Juan, de Don Quichotte, de Perceval. Les chevaliers, les fous épris d’idéal, ont-ils tous disparu de la planète ? Va- t-on se contenter des mannequins bronzés qui font de la publicité pour sous-vêtements et autres broutilles ? Faudra-t-il exhumer de sa jungle ce brave Tarzan : cervelle assez étroite, mais fort, courageux, et plutôt viril ? ...


Les héros sont fatigués ou n’osent plus se montrer . Est-ce la faute des féministes agressives, des revanchardes ? Ont-ils trop peur de passer pour "machos", ou simplement d’être des hommes ? Ou sont-ils en perte d’identité et hésitent-ils encore à muter, à se mettre au monde ?
Tout de même, elle a eu de la chance, la Magdeleine : elle a rencontré homme aussi fou qu’elle, et aussi épris d’absolu. Et la petite Reine des sables, qui a voyagé jusqu’à Salomon pour lui poser des énigmes et lui faire oublier sa sagesse ! Isis s’est affrontée à la mort et à Seth, le meurtrier, tandis que Schéhérazade tenait tête à un affreux misogyne, au demeurant Sultan de Badgad, pendant des myriades de nuits. 


Tout de même, elles avaient de la chance : elles avaient un homme en face d’elles, un homme à dérouter, à enchanter, à vaincre ou à aimer, un homme qui acceptât ce risque, cette rencontre, d’une nuit ou d’une vie.


Aujourd’hui, la Belle se désole : non parce que le Prince charmant n’arrive pas, mais parce qu’il n’y a même pas à l’horizon un Dragon, un Grand Méchant Loup, un Ogre, bref quelqu’un avec qui faire un brin de conversation. Les uns fuient vers l’action débordante, l’activisme, les autres vers une pseudo-spiritualité qui les rend impalpables et désincarnés (de corps et de coeur), d’autres s’accrochent de toutes leurs forces au pouvoir, à l’ambition sociale, au règne de l’argent, et puis demeure le petit noyau des intellectuels, souvent atteints de logorrhée, qui sont brillants et prennent cela pour la lumière du dedans... Quand comprendront-ils, tous ceux-Ià qui s’agitent loin de l’essentiel ? Quand oseront-ils s’arrêter, se poser, faire silence, et rire aussi ? Quand déposeront-ils leur armure de faux chevalier pour entendre ce que murmure, inlassable, leur coeur ?


Fuite du corps, fuite du coeur : là sont les deux blessures qui empêchent l’être humain d’ETRE et notre planète de verdoyer. La Terre. Gaste est d’abord en nous, mais le Graal aussi. Il suffit parfoIs d’une minute de véritable attention, de véritable soif, pour que le Roi blessé cesse de geindre et se mette debout, en marche.

À lire : Les sept visage de Marie-Madeleine, J. Kelen, éd du Relié.



Les sept visage de Marie-Madeleine - 

Jacqueline Kelen

éditions du Relié


La figure de Marie-Madeleine ne laisse personne indifférent mais elle demeure insaisissable. Chacun, chrétien ou non, privilégie d’elle une image : la courtisane, la désolée, l’ermite, la sainte, l’extatique... Là où les exégètes veulent discerner trois personnes distinctes - la pécheresse de la ville, Marie de Magdala, Marie de Béthanie - , les Gnostiques des premiers siècles ne retiennent que la femme éveillée et la préférée de Jésus. Marie-Madeleine vagabonde entre histoire et légende. Elle ne cesse, à travers les siècles d’inspirer artistes, écrivains, bâtisseurs et religieux qui rendent hommage à la femme dévorée d’amour et de douleur à qui le Christ aurait choisi de se montrer en premier au matin de Pâques.

Parmi les ouvrages récents publiés par Jacqueline Kelen, citons : 
L’esprit de solitude, Du sommeil et autres joies déraisonnables, Divine blessure...., 
tous parus chez Albin Michel.
Marc de Smedt

Imsomnie (texte de Anne Cappelleri)



La nuit est là , bien présente autour de moi ...
Les sons se fondent en sourdine , 
quelques éclats de voix percent encore les murs des habitations alentours ...
Deux heures que je tourne en rond , 
impossible de mettre un rêve dans mes idées.., 

alors je me lève et je m'allonge sur le canapé du salon..
et ça continu , encore et encore ... 


Le sommeil , cette nuit a déserté mon âme et mon corps ....

Je vais prendre un café , 
m'assoir sur le balcon, 
la nuit se rafraichit ,et laisse à la rue , son anonymat ..; 
juste voilée d'une lueur jaunâtre des lampadaires , sans aucune âme dehors ..



Je suis seule face au trou béant de cette nuit sans fin ....
J'écoute la nuit ...
le ciel sans étoile, 
le frémissement du vent dans les arbres.. 
les feuilles déjà jaunies commencent à s'étendre sur le sol .. 
ça sent l' Automne !!!



Et J'attends que le sommeil arrive ...
Je guette chaque bruit pour en définir l'origine
Je n'ai pas peur

J'attends juste que le sommeil arrive ...



Je vous souhaite une nuit étoilée, 
une nuit profonde et peuplée de mille rêves heureux , 
les yeux fermés , 
et le
 corps qui se repose en toute quiétude



A bientôt mes amis du net
Bisous à vous tous


Texte Anne - Photos Pascal 








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